L'Homme est responsable de son corps, de son esprit et de son âme
Les médecines naturelles se revendiquent comme holistiques c’est-à-dire qui s’intéressent à la personne dans sa globalité tant le corps que l’esprit et non pas que par les symptômes du mal.
Les praticiens s’intéressent alors à votre physique, mais aussi votre émotionnel, mental, votre environnement socioculturel et peuvent voir où vous en êtes au niveau spirituel, c’est à dire à votre rapport au non matériel.
On vous considère comme une personne responsable c’est-à-dire comme une personne cherchant à s’impliquer dans sa santé et qui acceptera d’apporter des changements dans sa manière de vivre pour une bonne santé et un bien être à long terme et non comme un consommateur de produits ou de pratique favorisants le bien-être ponctuel.
« Dis-moi où tu as mal ? Je te dirai pourquoi ». Pour la médecine orientale notamment, la maladie témoigne d’un obstacle à la réalisation du Chemin de Vie.
Votre conscience s’expriment via des troubles énergétiques générateurs de douleurs, maladies, etc
Ainsi, comprendre ou tenter de comprendre les mécanismes psycho énergétiques peuvent aider à retrouver un état de santé.
Un mal physique est alors l’expression d’un malaise de notre être intérieur. Les maux du corps sont l’expression des maux de l’âme
Il est difficile de comprendre les relations entre le corps et l’esprit si on n’élargit pas le regard que nous portons sur l’homme et sur la vie.
L’Homme n’est pas qu’une machine dont il faut remplacer les pièces en cas de défaillance. Observer uniquement cette défaillance mécanique c’est réduire l’observation uniquement au symptôme et empêche souvent de trouver la source du problème qui ne peut se résumer à une vision fataliste des choses comme le hasard, « la faute à pas de chance » où à renvoyer la responsabilité à un facteur extérieur : le virus, microbe, l’environnement, etc.
En élargissant notre regard, en observant l’homme dans sa globalité physique et temporelle, on pourra à nouveau relier les choses. Je vais rentrer ici dans les concepts propres à la médecine chinoise qui sont reliée à la philosophie taoïstes. On retrouvera ces principes en des termes ou concepts similaires dans d’autres médecines traditionnelles ou ancestrales comme l’ayurvéda pour reprendre la plus connue. A vous ensuite d’y adhérer ou non mais ces concepts multimillénaires vous permettront de vous replacer entre le microcosme et le macrocosme.
La conception: du chaos apparaît la vie
Je ne vais pas rentrer dans une longue explication des racines de la médecine chinoise et de la philosophie taoïste qui y est rattachée mais retenez les idées suivantes :La vie est issue du Chaos et est ordonnée sous l’action d’une force structurante qu’est le Tao. Celui-ci s’est à son tour structuré en se manifestant par le Yin (Terre) et le Yang (Ciel)
Placé entre les 2 pôles, l’Homme sera alors la rencontre entre ces 2 expressions énergétiques. Il est alors qu’une vibration énergétique sans forme apparente que les taoïstes appellent le Shen Prénatal ou que nous pouvons qualifier d’âme dans d’autres traditions.
Pour pouvoir exister, ce Shen s’appuie sur les vibrations Yin de la mère et Yang du père. Le mélange des 3 lui permettront de s’incarner, c’est-à-dire exister dans un corps physique
Je rappelle qu’on retrouvera des concepts similaires dans d’autres médecines traditionnelles ou ancestrales comme l’ayurveda pour citer la plus connue.
La vie est comme un voyage en calèche
Je reprends ici les propos que j’ai tenu lors d’une conférence, inspirée du travail de Michel Odoul.
Une fois incarné, l’homme va suivre une sorte de fil conducteur appelé, le « Chemin de vie » en avançant sur un véhicule particulier, une calèche par exemple représentant notre corps physique.
Cette calèche va avancer sur un chemin de terre qui comporte des « nids de poule », des trous, les ornières et les fossés.
Les trous, les bosses et les cailloux sont les heurts de la vie. Les ornières sont les schémas pré existants que nous reprenons et reproduisons. Les fossés représentent les règles, les limites à ne pas franchir sous peine d’accident
On peut faire face à des virages ou des zones à faible visibilité. Ce sont toutes ces phases de notre vie où nous sommes « dans le brouillard » avec la difficulté à voir clair ou anticiper
La calèche est tirée par un cheval blanc (le Yang ou l’énergie masculine) et un cheval noir (le Yin ou l’énergie féminine). Ces chevaux symbolisent les émotions qui nous tirent voire nous mènent dans la vie.
La calèche est conduite par un cocher qui représente notre mental, notre conscient. Elle possède 2 roues avant ou les bras et deux roues arrière que sont les jambes qui porteront les charges.
A l’intérieur de la calèche, il a le passager invisible qui est notre Guide intérieur. Les Chrétiens l’appellent « l’ange gardien ». On a l’impression que c’est le cocher, c’est-à-dire notre mental qui guide la calèche alors que celui qui la conduit est en fait le passager.
Si le cocher est brutal avec les chevaux, ces derniers vont s’énerver et risquent de nous mener à l’accident. S’il est trop relâché, il risque de manquer de vigilance et l’attelage risque de passer dans les ornières ou la reproduction des schémas parentaux. S’il n’est pas vigilant, il ne pourra éviter les trous, les bosses, bref les erreurs de la vie. S’il s’endort, il laissera les chevaux ou les émotions diriger la calèche. Si le cheval noir est plus fort, la calèche va tirer à droite, guidée par les images émotives maternelles et inversement pour le cheval blanc.
Je vous laisse imaginer la suite, lorsque le cocher conduit trop vite…
Il est donc important de réfléchir à la conduite du Cocher, donc de notre mental et à la manière avec laquelle nous pouvons changer nos comportements, nos attitudes face à la vie si nous ne voulons pas risquer la panne.
Nous devons parfois « naviguer à vue et dans ce cas faire une confiance totale à la vie (la Foi, les règles de la Tradition, les lois naturelles) et notre Guide Intérieur qui va choisir le bon chemin.
Dans le même sens, nous arrivons parfois à des carrefours de nos vie et dans ce cas :
- Plus le Cocher est sûr de lui, persuadé de tout savoir et maîtriser, plus il va vouloir et croire savoir quelle direction choisir. Nous serons alors dans la phase où la raison et l’intellect croient pouvoir tout résoudre.
- S’il est en revanche humble et honnête avec lui-même, il demandera au passager, le Guide Intérieur qui connait la destination finale
Aux origines du scénario de notre vie dans le taoïsme, la structuration de notre Shen
La philosophie taoïste considère ensuite qu’il existe 2 plans dans la vie de l’homme :
Celui qui précède sa naissance : le ciel antérieur
Le Shen prénatal existe et se structure. Notre âme existe et se structure sans limite d’espace et de temps. Ce Shen, situé dans le Chaos originel, porte en lui toutes les potentialités de la vie qu’on peut représenter dans un cercle. Il appartient à ce monde comme la goutte d’eau à l’océan en gardant sa « conscience » individuelle tout en appartenant au global.
En s’incarnant, il pourra réaliser sa « légende personnelle » ou son « chemin de vie ». La réalisation passe par le vécu. Parfois, comme à l’école, la leçon est difficile à intégrer ou accepter. Il faudra alors redoubler ou se réincarner. C’est le Karma. Il faut préciser que le Karma n’est pas une punition mais se rapproche plus de la facture c’est-à-dire de ce qu’on doit payer en cas de non-respect des règles du jeu de la vie. C’est le résultat logique d’un processus comportemental. A trop se rapprocher du feu, on se brûle par exemple.
Pour que le Shen puisse réaliser son chemin de vie, il faut qu’il ait les moyens de cette réalisation. Le choix se fera en fonction du but, du travail à exécuter mais aussi en fonction des expériences déjà vécues et intégrées qui sont inscrites dans ce qu’on appelle « les Annales Akkashiques » que les taoïstes qualifient de « vieilles mémoires » ou « mémoires antérieures » et propres à chacun.
Le Shen ou l’âme choisira les structures et les limites qui lui permettront de vivre ses choix dans les meilleures conditions c’est-à-dire les plus favorables et efficaces. Ça ne signifie pas que ces choix vont être agréables comme je l’ai expliqué précédemment avec la métaphore de la calèche. Le choix des conditions de réalisation va alors mettre en place les données du choix d’incarnation c’est-à-dire les conditions physiques, environnementales, l’époque, el choix de la famille, de la région, du sexe, etc. Nous aurons alors cadre structurel de l’incarnation.
Celui qui se situe après sa naissance : le ciel postérieur
Le Shen prénatal ou « l’âme » va s’aimanter à un support, l’œuf fécondé, qui correspond à sa fréquence vibratoire recherchée.
Il s’additionne alors aux énergies des parents qui viennent de féconder cet œuf éternellement magique qui va devenir un être humain.
Ils vont s’additionner également aux énergies environnementales (pays, région, etc) pour donner le Shen individuel.
Ce Shen individuel va continuer à s’enrichir en engrangeant des informations jusqu’au moment de la naissance, de la coupure du cordon où il sera réellement actif en se matérialisant.
La Survie du corps physique et les contraintes matérielles impliquent des règles et obligations à la fois universelle (les besoins fondamentaux de boire, manger, dormir, etc) et locales (culture, lieu, climat, etc). La réalité physique, le corps, subit alors les limites de ce cadre alors que les réalités psychologiques et émotionnelles sont un peu plus libres
L’intérêt de connaître ces limites matérielles et qu’ils peuvent permettre de décoder et de comprendre ce qui se passe en nous. Ceci est valable pour notre corps, nos émotions, notre psychologie, etc.
C’est dans notre « Non-conscient » que s’élabore les choix de réalisation de notre chemin de vie. En effet, cette Non-Conscience porte en elle la mémoire et la connaissance des choix intérieurs que nous avons faits dans le Ciel Antérieur.
Elle dispose de toutes les informations mémorisées dans les énergies ancestrales.
Par conséquent, elle sait quels sont nos choix et nos besoins d’expérimentation.
Pour autant, notre « soi incarné » peut s’écarter de ce chemin de vie qu’on a pourtant choisi au préalable.
La trame de notre histoire est écrite dans notre Shen prénatal et mise en scène et réalisée par notre Non-Conscient, notre Maître ou Guide Intérieur.
Notre Conscient (le cocher) et notre corps physique (la calèche) sont les acteurs visibles qui auront à respecter la mise en scène et leur rôle mais auront aussi la liberté d’improviser conditionné au respect de la trame de fond.
Lorsqu’il n’y a plus de respect de la trame, il a distorsion entre le Non-Conscient et le Conscient.
La finalité de l’existence, l’harmonie profonde sera la cohésion entre le Non Conscient et le Conscient, entre le Maître ou Guide Intérieur et le Cocher.
Les maux du corps sont les maux de l'âme
Dans le monde du Conscient, les choses apparaissent petit à petit en se manifestant d’une façon de plus en plus tangible. Des énergies du corps on passe aux émotions, à la psychologie, aux méridiens, aux organes et les membres. Le « faire », l’action est le dernier acte de la densification de l’énergie.
Le refus ou la recherche excessive de protection va alors nous empêcher de vivre les expériences. Ces expériences nous obligent à réfléchir ce qui se passe et à faire les changements nécessaires (et par conséquent de grandir) si nous sommes prêts à l’entendre. Dans le cas contraire, nous rentrons dans un processus de reproduction de schéma jusqu’à ce que nous comprenions…L’expérience sera d’ailleurs de plus en plus forte car notre guide intérieur, pour se faire entendre, devra crier de plus en plus fort.
Ces cris sont nos tensions, nos souffrances physiques et psychologiques, morales ou émotionnelles
Par conséquent, si vous êtes plus malade, il est de votre devoir de comprendre le sens de ce que vous vivez. Plus vous faites taire vos maux sans les comprendre (provisoirement) plus votre coupe deviendra amère.
Bref, votre corps exprime par vos maux physiques vos maux de l’esprit et de l’âme. Sachez l’écouter.
Dans le cas contraire, la révolte, le refus de comprendre vont vous obliger au revécu et au revécu « plus fortement » car elles signifient la non-compréhension du message.
Nous sommes alors dans la tension et le conflit, dans la dynamique de guerre qui nous éloignent toujours de l’équilibre de la paix intérieure et de la vie.
L’acceptation du vécu va permettre d’effacer ces mémoires émotionnelles conscientes grâce à l’intégration réfléchie du sens de l’expérience et si nécessaire au pardon.
Le processus de libération passe alors dans le plan non-conscient dont les phases suivent la même logique que dans le Conscient.
Vous pouvez rencontrer une phase de ressenti, voire de souffrance mais elle ne se manifeste plus dans le physique mais dans la psychologie profonde, les rêves. Votre travail sera alors d’essayer de comprendre ces mémoires, de les reconnaître pour ce qu’elles sont, sans les juger ou lutter. C’est à ce niveau que la personne pourra « lâcher prise » c’est-à-dire « accepter » une situation qui la dépasse.
Pour en savoir davantage, lisez le livre de Michel Odoul « Dis-moi où tu as mal » ou contactez-moi.