Les problèmes menstruels perturbent l’immense majorité des femmes durant le cours de leur existence.
Les difficultés menstruelles peuvent prendre différentes formes et affecter les femmes de manière variée. Selon l’Ayurvéda , toutes les difficultés menstruelles sont liées d’une certaine façon à un déséquilibre de la forcé énergétique Vata (éther+air). Cette perturbation, si elle n’est pas traitée, peut finir par perturber les fonctions des deux autres doshas (Pitta et Kapha)
Vous trouverez à travers cet article quelques-unes des difficultés menstruelles courantes, les raisons de l’apparition ainsi que des conseils pour les atténuer. Certains conseils sont par ailleurs repris des recommandations du docteur en médecine ayurvédique Atreya Smith .
Comme tous les maux, mieux les appréhender permet de mieux s’en libérer.
SPM: le syndrome prémenstruel et la dysménorrhée
Le syndrome prémenstruel regroupe un certain nombre de symptômes
physiques et émotionnels qui surviennent de 2 à 7 jours (parfois plus)
avant les règles. Il se caractérise par une gamme de symptômes physiques, émotionnels et comportementaux qui surviennent avant les règles comme:
- la baisse d’énergie
- des douleurs dans le bas du dos et dans le vas ventre
- des seins sensibles et gonflés
- le bas ventre gonflé
- des maux de tête
- des crampes
- une irritabilité et une émotivité accrue
Lorsque ces symptômes se poursuivent au cours des règles, on appellera ça la dysménorrhée.
La fluctuation hormonale et l’excès d’œstrogènes en sont les origines.
Avoir une alimentation saine et équilibrée sera essentielle pour réduire la toxémie:
- limiter : la viande, surtout rouge, les produits sucrés, le café, l’alcool, les sodas, le sel
- boire suffisamment d’eau, surtout dès l’ovulation ;
- manger des aliments riches en soufre : choux cuits, oignons,
poireaux, ail ; - consommer des huiles riches en oméga 3 ;
- consommer des céréales semi-complètes ou complètes ;
- consommer des amandes, car elles sont riches en magnésium.
Les personnes stressées ont également tendance à développer ces symptômes. Travailler se stress sera donc tout aussi essentiel avec par exemple les Fleurs de Bach pour des émotions spécifiques ou encore la gemmothérapie avec les bourgeons de figuier ou du tilleul.
Pour rééquilibrer les oestrogènes et la progestérone, on pourra par exemple prendre en gemmothérapie durant les 14 premiers jours du cycle du framboisier et les du 15ème au 28ème jour du macerat de pommier. Au moment de l’ovulation, jusqu’à la fin des règles, vous pourrez également prendre du magnésium en vous conformant à la posologie du laboratoire.
En attendant ce rééquilibrage, pour atténuer les douleurs, faites des bains chaud ou mettez une bouillote d’eau chaude sur le ventre et masser cette zone avec des mélanges d’huiles essentielles.
En cas de maux de tête, infusez 2 cuillères à café de fleurs séchées de chrysanthème dans 240ml d’eau. Buvez-en une à deux tasses (240 à 480ml).
L'aménorrhée ou l'absence de menstruation
L’aménorrhée se réfère à l’absence de menstruations chez une femme en âge de procréer.
Il existe deux types principaux d’aménorrhée :
L’ aménorrhée primaire : Cela se produit lorsqu’une fille n’a pas ses premières règles (ménarche) à l’âge de 16 ans, malgré le développement normal des caractères sexuels secondaires tels que la croissance des seins et des poils pubiens. Cela peut être dû à des problèmes hormonaux, des anomalies anatomiques, des troubles génétiques ou d’autres conditions médicales. Il est aussi important dans ce cas que la mère examine de près l’environnement familial et vérifie s’il y a des troubles émotionnels qui empêcheraient le début des menstruations.
L’aménorrhée secondaire : Cela se produit lorsque des règles précédemment régulières cessent pendant au moins trois cycles menstruels consécutifs ou plus chez une femme qui avait auparavant des menstruations régulières. Les causes d’aménorrhée secondaire peuvent être diverses, notamment la grossesse, l’allaitement maternel, le stress physique ou émotionnel, des troubles hormonaux, des troubles alimentaires comme l’anorexie ou la boulimie, des problèmes de poids, des exercices excessifs, des problèmes de glande thyroïde, des tumeurs hypothalamiques ou hypophysaires, entre autres.
L’aménorrhée peut être un symptôme indiquant divers problèmes de santé. Si une femme présente une aménorrhée, il est important de consulter un professionnel de la santé pour en déterminer la cause sous-jacente.
En Ayurvéda, l’aménorrhée est considéré comme une constriction d' »apana vayu » ou, « le souffle qui va à l’extérieur ». L’apana vayu est le souffle de l’élimination. C’est similaire à la station d’épuration qui débarrasse le corps de l’inutile. Les reins, le colon et le rectum sont le siège de ce vayu. C’est par ailleurs aussi le vayu qui donne cette force considérable dont les femmes ont besoin pendant l’accouchement. Cette constriction arrêtera le flot des menstruations. Il sera donc essentiel de connaitre les origines de cette contriction.
« Prana vayu » ou « le souffle qui va vers l’intérieur » peut-être impliqué également s’il y a un déséquilibre hormonal. Le prana vayu étant en quelque sorte le récepteur de ce que le corps va assimiler en respirant et en mangeant mais aussi le mental et les perceptions sensorielles. Ce souffle est primordial en donnant la force à tous les organes vitaux du corps.
La ménorragie ou la menstruation anormalement abondante
La ménorragie se caractérise par des règles excessivement abondantes ou prolongées, au point où elles peuvent interférer avec la qualité de vie d’une femme.
Les symptômes de la ménorragie comprennent des menstruations qui durent plus longtemps que la normale (généralement plus de sept jours) et qui nécessitent souvent un changement fréquent de protections hygiéniques en raison d’un écoulement menstruel très abondant.
Les causes de la ménorragie peuvent être multiples et peuvent inclure :
- Déséquilibres hormonaux : Des fluctuations hormonales, notamment des niveaux élevés d’œstrogène par rapport à la progestérone, peuvent entraîner des saignements menstruels abondants.
- Fibromes utérins : Des tumeurs non cancéreuses se développant dans l’utérus peuvent causer des règles abondantes.
- Polypes utérins : Ces croissances bénignes à l’intérieur de l’utérus peuvent entraîner des saignements menstruels excessifs.
- Troubles de la coagulation sanguine : Certains troubles de la coagulation peuvent provoquer des menstruations abondantes.
- Un symptôme possible de la pré-ménopause
- Autres facteurs : Certains dispositifs intra-utérins (DIU), certains médicaments, troubles thyroïdiens, infections pelviennes ou cancers de l’utérus mais aussi des avortements ou des fausses couches, l’endométriose peuvent être chacun à l’origine de la ménorragie
C’est le résultat d’un déséquilibre pitta car cela implique la circulation sanguine et l’écoulement de sang. Lorsqu’il y a un déséquilibre de ce dosha, que ce soit à cause du stress mental, de l’alimentation ou du mode de vie, il va se déplacer dans le sang. Souvent, les fonctions du foie, de la vésicule biliaire et de la rate ont été affectées avant que pitta se déplace dans le « srota » (canal) des menstruations.
Pour rééquilibrer pitta, il faudra éliminer la chaleur du sang et du système digestif en stimulant les organes précités et en tonifiant l’utérus.
Le traitement de la ménorragie dépend de la cause sous-jacente. il est important de consulter un professionnel de la santé pour un diagnostic précis.
Les autres troubles: l'oligoménorrhée et le syndrome du choc toxique.
L’oligoménorrhée est un terme médical utilisé pour décrire des menstruations anormalement rares ou peu fréquentes chez les femmes en âge de procréer. Elle se caractérise par des cycles menstruels irréguliers ou des menstruations moins fréquentes que la normale.
Les symptômes de l’oligoménorrhée incluent des intervalles prolongés entre les menstruations, parfois avec des saignements menstruels légers ou peu abondants lorsqu’ils se produisent. Les causes de l’oligoménorrhée peuvent être diverses, notamment :
- Déséquilibres hormonaux : Des fluctuations hormonales, telles que des niveaux anormaux d’œstrogène ou de progestérone, peuvent perturber le cycle menstruel et entraîner des menstruations peu fréquentes.
- Syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) : Une affection caractérisée par des déséquilibres hormonaux, des menstruations irrégulières, des kystes dans les ovaires et d’autres symptômes tels que la pilosité excessive et la prise de poids.
- Troubles de la glande thyroïde : Les troubles thyroïdiens, tels que l’hypothyroïdie ou l’hyperthyroïdie, peuvent affecter les menstruations.
- Stress physique ou émotionnel important : Un stress intense peut perturber le système hormonal et entraîner des menstruations irrégulières ou peu fréquentes.
- Poids corporel anormal : Un poids insuffisant ou excessif peut perturber les hormones et affecter le cycle menstruel.
- Troubles alimentaires : Les troubles de l’alimentation tels que l’anorexie ou la boulimie peuvent perturber le cycle menstruel.
Le traitement de l’oligoménorrhée dépend de la cause sous-jacente. Il peut impliquer des modifications du mode de vie, des changements alimentaires, la gestion du stress, des traitements hormonaux ou d’autres interventions médicales pour réguler les menstruations et restaurer un cycle menstruel normal.
Bien que rare, le syndrome du choc toxique est, quant à lui, une complication potentiellement grave liée à l’utilisation de tampons. Il est causé par des bactéries produisant des toxines et peut entraîner une fièvre élevée, une éruption cutanée, une baisse de la tension artérielle et des problèmes d’organes.
L’ensemble de ces conseils ne remplacent en aucun cas un avis médical et une consultation de votre gynécologue ou de votre sage-femme, voire même des examens médicaux, échographies et tests hormonaux . Pour des conseils phytothérapiques et naturels plus poussés, prenant en compte votre constitution, faites appel à un naturopathe ou un spécialiste de l’Ayruvéda.